26 sept. 2011

De retour à Buenos Aires

Voilà, après 1 an et demi à parcourir l´Amérique Latine, d´Ushuaia (Argentine) à San José (Costa Rica) je suis de retour à Buenos Aires.
Là où toute cette aventure a commencée.
Ce dernier message simplement pour clore ce blog d´un voyage exeptionnel, extraordinaire, ou simplement hors norme.

Je mets fin pour un temps :
 - aux voyages en camion dans la poussière ou sans pare-brise, ces nuits de bus à côté d´un ronfleur ou d´un enfant qui vomis, les kilomètre en moto sans casque et en tong ou dans un pic-up de l´armée...
- aux nuits en tente à -10ºC sur les bords du lac Titicaca ou à 40ºC au milieu des moustiques de la selva.
- aux nuits dans des hotels divers et variés, jusqu´à l´hotel de protituées en passant ceux avec les rats, les blates, les puces...
Et toutes ces journées à passer au milieu de villes, de villages, de marchés, des paysages à couper le soufle. Ceux où l´on reste sans voix, ceux que l´on ne peut pas quitter des yeux, ceux trop grand pour rentrer dans l´objectif.
Et puis... des rencontres, des découvertes, des sourirs, des regards, des coutumes, des rites ancestraux qui nous donnent envis de rester un peu plus longtemps.
Tous ces instants, tous ces moments qui nous enrichissent, nous font voir le monde autrement, plus simplement, juste l´essentiel : sourire à son voisin, aller vers les gens, donner un coup de main là où il y a besoin. J´ai reçu plus que je n´ai donné c´est une évidence...

Pendant tout ce temps, j´ai juste pris ce temps de profiter du temps pour donner de mon temps.
J´ai decidé de poser mon sac et de planter ma tente à Buenos Aires pour un temps.

Merci à toutes celles et à tous ceux qui sont venus visiter mon site, voir mes photos et faient leur commentaire.
De nouvelles aventures commencent ici, celles de trouver un travail, de regulariser sa situation dans les méandres de l´administration et trouver un toit pour dormir...

Suerte a todos en sus proyectos.
Chao y hasta luego.
Abrazo,

Crik

26 juil. 2011

Olinda - Recife, 20-25 juillet

Nous quittons ce petit havre de paix pour nous rentre à Olinda.

Nous arrivons en début de soirée à Recife, le temps de prendre le métro et de trouver un bus, 1h plus tard nous sommes à Olinda. La gare routière est loin de tout. Même sur le plan elle parait encore plus loin que l´aéroport !!!

Le lendemain visite du centre de la ville classée au patrimoine de l´UNESCO… Les ruelles sont agréable, la vue sur la mer est impressionnante… Elle mérite bien son nom !!!

Mais malheureusement la ville est très peu entretenue comme les églises… beaucoup de maison sont en mauvais états. Et pourtant il existe un service des monuments classés mais n`impose pas le maintient en état des édifices et même pire il est possible de laisser tomber en ruines une maison, finir de la démolir et reconstruire autre chose sans respecter l´architecture de la ville !!! Dommage.

Nous continuons notre visite par Recife, la ville moderne avec toute la vie d´une fin de semaine qui s´annonce bien riche. Tout d´abord se rendre dans le centre historique qui se transforme en discothèque à ciel ouvert où à chaque coin de rue se joue un style différent. Des vendeurs ambulants de cocktail s´installent à coté d´un stand de grillade. Ici on dance, on se rencontre, on fait la fête, on passe du bon temps… Après dans le même endroit, il y a des boites qui sont bondées et d´où sort de la musique électro a en faire trembler les murs des immeubles voisons.

Au coin d´une rue, un peu à l´écart de toute cette agitation, un groupe se forme. Tout le monde se connait, tout le monde s´embrasse. Chacun est venu avec son tambour, chacun est venu avec ses maracas, chacun est venu avec sa grosse caisse. Chacun se place en fonction de son instrument en formant une ronde… commence à jouer, a un chercher un son, un rythme… et puis se place au milieu un petit gars plein d´énergie, riant au éclat mais que tout le monde écoute.

Il entame un chant, les tambours suivent. Il bat la mesure, les maracas enchainent. Il se retourne vers les grosses caisses, elles rentrent dans le rythme… le ton est donné, le son monte… les corps bougent. La foule s´amasse, se trémousse, se divertie. Nous sommes au Brésil et oui c´est bien vrai les gens dansent, font la fête et partagent cette joie de vivre !!! L´heure tourne, nous quittons cette ambiance de rue non sans être passé a la esquina Samba… et s´être trémousser sur ce rythme la aussi.

Samedi tranquille, le soleil est là, petit café dans le patio à savourer quelques spécialités locales comme la soupe de fruit de mer accompagnée de son couscous. Dans l´après-midi retour à Recife… Rendez-vous est donné dans un bar du centre. Nous partons armés d´un triangle, d´un tambourin, d´un "grattoir" et d´un cylindre de métal rempli de graine… Nous retrouvons 2 chicos, l´un avec un violon, l´autre avec sa grosse caisse. On nous apprend rapidement le tempo et hop la musique part… tout le monde suit ou presque !!!

Nous sommes à la terrasse d´un bar, dans une ville du Brésil en train de jouer de la musique folklorique et tout le monde en profite… les gens des tables d´à coté sont charmés, applaudissent, en redemandent… Les instruments changent de mains entre deux chansons, pourvu que le rythme reste simple ça ne me dérange pas trop… sauf le triangle et la boite à graine là j´ai jeté l´éponge.

Lorsque la nuit tombe nous levons le camp sous les applaudissements des quelques clients pour se rendre à un concert de percussion pur… C´est le son de l´Afrique qui sort de ce lieu, les danses sont similaires, les personnes présentes sont majoritairement noires. De ce lieu ressort toutes les racines de ce peuple qui fut esclaves et dont la culture perdure à travers les siècles…

Dimanche à la plage, celle de Porto de Galinhas (puerto de Gallinas) à 40km au sud de Recife. Son nom vient qu´au XVIII siècle, le commerce d´esclave fut interdit mais le commerce continua. Les esclaves venaient pour travailler dans les exploitations de cannes à sucre et voyageaient avec les poulets… C´est devenu comme un nom de code : "Il ya des poules dans la ville nouvelle» était la manière de dire qu'un bateau plein d'esclaves était arrivé. C´est devenu un lieu de tourisme de masse depuis les années 90 même si il existe encore une petite activité de pêche elle rapporte moins que d´emmener les touristes faire un tour en jangadas…

20 juil. 2011

Tremenbe, 18-19 juillet

Petit village pêcheur à 2h de Fortaleza…

Ici les routes sont des chemins. Les gens vivent de la pêche et du tourisme simple. La plage est immense et à marée basse elle sert de route pour les motos et autres buggy… c´est plus court et bien en contradiction avec leur message environnemental !!! Même les tours qui sont proposés passent par la plage et nous parlent de la protection des espaces… et oui pas peur du ridicule ici… mais bon il est vrai que c´est tout de même fort agréable que de pouvoir rouler à même la plage en slaloment entre les bateaux, les piétons et les enfants qui jouent au château de sable ou au foot. Les paysages restent impressionnant même si la mer n´a pas cette couleur turquoise dû aux dernières fortes pluies.

Nous voilà donc parti en buggy pour une journée plage. Au programme, les villages pêcheurs vue de la plage et oui… Bon pas beaucoup d´activité et pas beaucoup de touriste non plus… Au loin progressivement se dessinent les falaises rouges entrecoupées de dunes de sables jaunes… nous passons une mangrove et des marais salants. A marée basse sur la plage, des femmes cherchent des petites "palourdes" d´à peine 1cm dont très prisées des touristes comme des locaux. Elles se préparent en "soupe" avec de la tomate et des oignons et se mange avec une semoule de maïs préparée comme un couscous. Nous poursuivons notre chemin tranquillement avec la mer d´un côte et cette succession impressionnante de dunes et de falaise de l´autre entre les barques de pêcheurs revenus de la pêche quelques heures plus tôt. Elles sont toute en bois et résistent mal à l´eau de mer donc elles sont systématiquement sortie de l´eau… à l´aide de rondin de palmier, elles sont remontées sur la plage par 3 ou 4 personnes.

Pour le retour, comme la mer est remontée nous passons par la route. Traversons les villages, la vie y parait tranquille et pauvre aussi. Actuellement, il est difficile pour eux de vivre uniquement de la pêche alors les barques servent aussi pour proposer des tours aux touristes de passages.

18 juil. 2011

Fortaleza, 13-17 juillet

Ville moderne construite au bord du littoral atlantique. Tour de 25 étages en front de mer et sur 4 rangés. La plage de ville est magnifique mais peu de gens s´y baigne en raison de la qualité de l´eau… Et oui ici comme ailleurs le traitement des eaux usées de la ville n´existe pas. Donc pour se baigner on va plus loin… à une heure de bus car ne l´oublions pas le Brésil c´est La Mecque des plages et du soleil. Toute ville se doit d´avoir une plage digne de se nom s´il vous plait…

Et une plage au Brésil c´est un spectacle. Ici personne ne s´allonge sur une serviette à même le sable à faire la morue pendant des heures mais on prend une table, parasol, chaises et on se sirote une bière, une eau de coco entre amis, en famille. Les pêcheurs passent avec leur pêche, on choisie, on achète et hop arrive le serveur pour le prendre en charge… l´emmène en cuisine et… retour du poisson frit, bien frit, sur-frit… c´est pareil pour les crevettes !!! Dégustation donc les pieds dans l´eau à la mode brésilienne, normal.

Bon il y a des zones où bien sur il n´y a pas tout ça et où les gens ont un comportement comme nous le connaissons, jouent au foot, pratique la Capuera, font des châteaux de sable et se baignent dans les piscines naturelles lorsque la mer est basse.

Les plages au Brésil ce n´est donc pas un mythe et je ne suis pas encore à Rio !!!

Cette première rencontre avec cette culture est donc très agréable…

11 juil. 2011

San Jose, 10-12 juillet

Voilà la moto est vendue non sans quelques difficultés car j´ai du retourné au Panama… Fin d´une aventure de 11 400km entre Quito et San Jose. Le 12 j´ai mon avion pour le Brésil… retour en Amérique du sud donc.

Je n´ai que 2 jours pour visiter la capitale du Costa Rica qui s´avère très décevante. Le musée de l´or est fermé pour travaux, le centre historique est inexistant ou se limite à 2 rues. Le marché central est devenu un grand hall de vente d´artisanat pour touristes. Je me refugie au musée Jade pour admirer quelques très belles pièces en jade de l´époque Maya et autres poteries… Rien de bien folichon non plus… Le temps tourne à l´orage… Juste le temps de sauter dans le bus qui me ramène à l´hôtel pour me reposer du bruit de la ville auquel je ne suis plus habituée.

Nous sommes le 12 juillet, il est 11h30. J´ai passé les contrôles de douanes. Mon avion décolle dans une demi-heure pour Belo Horizonte via Panama. Ce sont 24h de vol, de transit et d´attente pour rejoindre Fortaleza. Ville de mon retour en Amérique du Sud et lieu de départ de mon périple Brésilien.