26 juil. 2011

Olinda - Recife, 20-25 juillet

Nous quittons ce petit havre de paix pour nous rentre à Olinda.

Nous arrivons en début de soirée à Recife, le temps de prendre le métro et de trouver un bus, 1h plus tard nous sommes à Olinda. La gare routière est loin de tout. Même sur le plan elle parait encore plus loin que l´aéroport !!!

Le lendemain visite du centre de la ville classée au patrimoine de l´UNESCO… Les ruelles sont agréable, la vue sur la mer est impressionnante… Elle mérite bien son nom !!!

Mais malheureusement la ville est très peu entretenue comme les églises… beaucoup de maison sont en mauvais états. Et pourtant il existe un service des monuments classés mais n`impose pas le maintient en état des édifices et même pire il est possible de laisser tomber en ruines une maison, finir de la démolir et reconstruire autre chose sans respecter l´architecture de la ville !!! Dommage.

Nous continuons notre visite par Recife, la ville moderne avec toute la vie d´une fin de semaine qui s´annonce bien riche. Tout d´abord se rendre dans le centre historique qui se transforme en discothèque à ciel ouvert où à chaque coin de rue se joue un style différent. Des vendeurs ambulants de cocktail s´installent à coté d´un stand de grillade. Ici on dance, on se rencontre, on fait la fête, on passe du bon temps… Après dans le même endroit, il y a des boites qui sont bondées et d´où sort de la musique électro a en faire trembler les murs des immeubles voisons.

Au coin d´une rue, un peu à l´écart de toute cette agitation, un groupe se forme. Tout le monde se connait, tout le monde s´embrasse. Chacun est venu avec son tambour, chacun est venu avec ses maracas, chacun est venu avec sa grosse caisse. Chacun se place en fonction de son instrument en formant une ronde… commence à jouer, a un chercher un son, un rythme… et puis se place au milieu un petit gars plein d´énergie, riant au éclat mais que tout le monde écoute.

Il entame un chant, les tambours suivent. Il bat la mesure, les maracas enchainent. Il se retourne vers les grosses caisses, elles rentrent dans le rythme… le ton est donné, le son monte… les corps bougent. La foule s´amasse, se trémousse, se divertie. Nous sommes au Brésil et oui c´est bien vrai les gens dansent, font la fête et partagent cette joie de vivre !!! L´heure tourne, nous quittons cette ambiance de rue non sans être passé a la esquina Samba… et s´être trémousser sur ce rythme la aussi.

Samedi tranquille, le soleil est là, petit café dans le patio à savourer quelques spécialités locales comme la soupe de fruit de mer accompagnée de son couscous. Dans l´après-midi retour à Recife… Rendez-vous est donné dans un bar du centre. Nous partons armés d´un triangle, d´un tambourin, d´un "grattoir" et d´un cylindre de métal rempli de graine… Nous retrouvons 2 chicos, l´un avec un violon, l´autre avec sa grosse caisse. On nous apprend rapidement le tempo et hop la musique part… tout le monde suit ou presque !!!

Nous sommes à la terrasse d´un bar, dans une ville du Brésil en train de jouer de la musique folklorique et tout le monde en profite… les gens des tables d´à coté sont charmés, applaudissent, en redemandent… Les instruments changent de mains entre deux chansons, pourvu que le rythme reste simple ça ne me dérange pas trop… sauf le triangle et la boite à graine là j´ai jeté l´éponge.

Lorsque la nuit tombe nous levons le camp sous les applaudissements des quelques clients pour se rendre à un concert de percussion pur… C´est le son de l´Afrique qui sort de ce lieu, les danses sont similaires, les personnes présentes sont majoritairement noires. De ce lieu ressort toutes les racines de ce peuple qui fut esclaves et dont la culture perdure à travers les siècles…

Dimanche à la plage, celle de Porto de Galinhas (puerto de Gallinas) à 40km au sud de Recife. Son nom vient qu´au XVIII siècle, le commerce d´esclave fut interdit mais le commerce continua. Les esclaves venaient pour travailler dans les exploitations de cannes à sucre et voyageaient avec les poulets… C´est devenu comme un nom de code : "Il ya des poules dans la ville nouvelle» était la manière de dire qu'un bateau plein d'esclaves était arrivé. C´est devenu un lieu de tourisme de masse depuis les années 90 même si il existe encore une petite activité de pêche elle rapporte moins que d´emmener les touristes faire un tour en jangadas…